Ce livre est avant tout une promenade à travers les mythologies amérindiennes, une randonnée qui prend son départ aux récits amazoniens du dénicheur d’oiseaux qui ouvraient les Mythologiques de Claude Lévi-Strauss. Sur les traces de l’anthropologue académicien, Hervé Curat remonte vers le nord à la poursuite de métamorphoses du mythe et emprunte des chemins de tra­verse inexplorés, en particulier celui des commutations zoologiques.

Les récits reproduits et analysés dans La voie des mythes revisitée font du héros un dénicheur de grenouilles en Guyane, d’écrevisses chez les Maya, de crotales en Californie, de poissons chez les Creek et d’ours chez leurs voisins Alabama, un chasseur de phoques, d’otaries ou de chèvres des montagnes en Colombie-Britannique, et relatent les tribulation sérielles d’un garçon qu’un vieillard jaloux de l’Alaska ou du Lac Ontario envoie dénicher des espèces dangereuses dans l’espoir qu’il n’en reviendra pas.  Cinq mythes canadiens sont illustrés de dessins originaux d’artistes autochtones.

Phil Gray, Illustration dans le style tsimshian de la geste d’Asdiwal

 

Utilisez-vous les mots flo et mousse pour désigner un enfant, sans en connaître l’origine? La prononciation [icitte] vous fait-elle sourire? Aimeriez-vous témoigner à la barre du procès de weekend? Avez-vous remarqué que la graphie de trente détonne dans la série des dizaines (quarante,cinquante, soixante)? Qu’ont en commun une gentille bicyclette et la pâte de caca? À quel moment a-t-on commencé à dénigrer le Canadian French? Et pourquoi imper-respirant fait-il suer? Enfin, si vous voulez cesser de tourner en rond et régler son cas à l’anglicisme virage en u, tournez plutôt les pages de ce recueil de courts essais à la fois rigoureux et divertissants. Ils répondront à vos questions, tout en vous réservant de nombreux plaisirs et étonnements, comme la signification de « sans sandales tu vas te faire peinturer » et la provenance de gribiche (ou grébiche?).

Ces Brefs essais techniques, patraques ou loufoques témoignent de la richesse et de la diversité des parlers français d’ici et d’ailleurs. Avec rigueur et humour, l’auteure nous renseigne sur l’étymologie de certains mots et expressions, les détours parfois inusités de la grammaire et les pièges du français en milieu minoritaire.

Liza Bolen

Au-delà de la fameuse madeleine de Proust, la critique a relativement peu exploré les connexions entre la sensorialité, les champs affectifs et cognitifs et le discours narratif. S’appuyant sur une méthodologie au croisement de différentes disciplines, Liza Bolen étudie la mémoire sensorielle dans quatre romans québécois d’exil et de migration : La mémoire de l’eau de Ying Chen, Le pavillon des miroirs de Sergio Kokis, L’odeur du café de Dany Laferrière et Ru de Kim Thúy. Cet ouvrage jette un éclairage inédit sur la représentation des cinq sens primaires dans la littérature dite migrante et leur apport aux processus mémoriel et identitaire. Son auteure interprète le visuel, le gustatif, le tactile, l’auditif et l’olfactif dans l’optique du mouvement, du passage de l’enfance à la vie adulte post-exilique, de la transformation et de l’exotisme. Un regard holistique sur l’expérience migrante et ses récits qui conjuguent l’universel et l’intime, l’être et le sensoriel.

La voie des mythes revisité
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Pour l'humour du français
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Mémoire sensorielle et migration dans le roman québécois contemporain
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